Historique

La plateforme aéronautique de Thiès au même titre que celle de Bamako et de Gao (Mali) constituent d’anciennes bases aériennes de l’Afrique occidentale française (AOF). Elle fut fondée en 1911coincidant avec la période de la mobilité des forces aériennes françaises durant la seconde Guerre mondiale. Par la suite, servira de dépôt de matériel et d’atelier aéronautique et sera transférée en 1965 aux autorités sénégalaises.

L’Ecole de l’Armée de l’Air (EAA) a été créée par le décret N°84-500/PR/MFA du 02 mai 1984 avec pour but aux besoins de formation de spécialistes aéronautiques permettant l’entretien et la mise en œuvre des flottes acquises dans les années 70-80. Les activités de formation au pilotage ont démarré en 1981 en partenariat avec Air International Formation (AIF). L’EAA a alors formé :

• 1981 – 1984 : des pilotes de transport et de chasse ;
• 1984 – 1989 : des commandants de bord et sous-chefs de patrouille.

Entre 1989 et 2000, l’instruction en vol a été arrêtée et l’EAA a eu pour vocation la formation et le perfectionnement du personnel au sol. A partir des années 2000, les activités de formation ont été totalement abandonnées.

Entre 2000 et 2010, une perte de perte de budget contrainte l’arrêt des activités.

La montée en puissance qu’a connue l’Armée de l’Air à compter de 2006 à travers l’acquisition de nouvelles flottes d’appareils (hélicoptères MI2, MI35, MI17, Bell 206 et 205, Epsilon, avions d’épandages, etc.…) L’EAA a eu vocation à y répondre.

Septembre 2010 : Démarrage de la 1ère promotion de Brevet Élémentaire en maintenance aéronautique à Dakar avec vingt-six (26) stagiaires dans les vecteurs, avionique et électrotechnique ;

Reprise de l’activité en vol en décembre 2014 pour les pilotes d’hélicoptère sur Bell 206 et en mars 2015 pour les pilotes d’avion sur TB-30 Epsilon.

Les premiers élèves issus de pays partenaires de la sous-région sont formés à l’EAA à partir de 2017.

Présentation

L’EAA a ainsi fait l’objet d’un processus de redynamisation débutant en septembre 2010 par la formation de la 1 ^ère promotion de Brevet Élémentaire (BE) en maintenance aéronautique. Puis, l’instruction en vol a reprise au sein de l’EAA à compter de 2014 sur hélicoptère et 2015 sur avion. Par la suite, l’EAA a acquis une dimension sous régionale avec l’ouverture de ses formations au pilotage, au génie aéronautique et en maintenance aéronautique à des stagiaires étrangers. Plus récemment, la création de la filière de formation au contrôle aérien est un lieu d’amélioration des offres de formation dispensées par l’EAA.

L’EAA est ainsi devenu l’outil unique de formation de l’Armée de l’Air. 

L’EAA, avec le statut d’une unité formant corps, est placé sous l’autorité du ministre chargé des Forces armées. Relevant du Chef d’État-major général des armées (CEMGA), elle est sous la responsabilité directe du Chef d’État-major de l’Armée de l’air (CEMAIR). L’école est commandée par un officier supérieur nommé par décret.

Les missions premières de l’EAA sont :

• la formation d’officiers et de sous-officiers dans les métiers de l’aéronautique ;
• la formation militaire et technique d’élèves officiers, de pilotes et de sous-officiers mécaniciens, pompiers de l’air ou commandos de l’air ;
• la formation, le perfectionnement et la transformation des aviateurs dans toutes les spécialités de l’armée de l’air.

L’Armée de l’Air est consciente que la maîtrise et la satisfaction de ses besoins en ressources humaines passent nécessairement par formation. La mise en place d’un outil qui lui est propre renforcera l’adaptation à tout moment à ses moyens de travail.

Ainsi, l’EAA se base essentiellement sur :

• une formation adaptée aux besoins avec un contenu des programmes élaborés selon des référentiels d’emploi et de compétences propres ;

une mise en place de partenariats locaux et internationaux pour le développement de l’Aéronautique.